mardi 29 septembre 2009

My first English bred...

Il est tard et je vais aller me coucher, mais comme j'ai enfin réussi à faire marché ce *ç%& de four (ou plutôt à comprendre la logique anglaise) et comme j'ai enfin le résultat de ma sueur sous le yeux (la sueur, c'est salé, non?), eh bien je voulais partager avec vous mon premier pain anglais! Tadaaaah! ("mais c'est bien, bravo Benjamin, t'es un grand garçon maintenant...")

Bon, c'est vrai, je l'ai pas encore goûté, mais à vrai dire, il ne peut pas être pire que les pains d'ici. Ca, c'est sûr.

Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à ce mémorable succès dans ma carrière (une dédicace spéciale se trouve sur la photo, faut bien chercher), en particulier merci à Clare Dowding, aumônière ici à Manchester qui m'a donné un immense bol à salade - sans que je fasse des pieds et des mains - pour faire mon pain (et prendre mon pied). Et surtout, surtout, un grand merci à vous tous qui m'avez lu jusqu'au bout de ce passionnant article (on va mettre cela sur le compte de la fatigue). Pain 7.


LE SAVIEZ-VOUS? A l'instar de Jésus, les Anglais, en particulier autour des stades de foot, ont de tout temps été plus fort pour distribuer des pains que pour en fabriquer.
Je sors.
Ou plutôt, je me vais me coucher.

Office teaching & library day

La première semaine de cours, c'est connu, il y a toujours beaucoup de blabla et peu de matière. Et surtout, plein de problème d'horaires, et, bien sûr, de salles. Lundi, en 2 cours, pour 2 raisons différentes, nous finîmes dans le bureau du prof, pour qu'il puisse nous donner la classe. Ca fait quand même bizarre, à 3-4 dans un bureau. On a l'impression de refaire le monde. C'est bien. Mais cela veut quand même dire que la théologie est le parent pauvre des "humanities", pour autant qu'il soit parent de qui que ce soit. Et si à Lausanne, la théol est au "top floor", le plus proche possible du ciel (ou de Dieu, diront les mauvaises langues), à Manchester elle se situe au "ground floor", soit le plus près possible du sol (ou du diable, diront les mauvaises langues)

Et aujourd'hui, biblioday. Découverte de la fameuse John Ryland's Library, une des plus grandes d'Europe, paraît-il (comme tout à Manchester, qui est un(e) des meilleur(e)s d'Europe, pire que des Marseillais). Une très grande biblio, certes, avec plein d'étages, mais le plafond très bas, donc l'impression d'exiguïté. Et surtout, très peu de prises pour ordi (y a bcp d'ordi à dispo, tellement que les angliches font la queue aussi pour cela!). Mais bon, ça a été. Une place de travail, quoi.

Et ce soir, prière de Taizé. Comme quoi, ça réunit vraiment les jeunes de toute l'Europe (y avait une Allemande, un Anglais, un Bangladeshois (?), une Chinoise, une Lithuanienne et moi,: pas mal, non?

Bon, je vais me coucher, je suis crevé après cette journée (un peu mal à la tête) et Liverpool perd son match de CL (un peu mal à la tête), donc au pieux. Demain: gospel et foot (j'aurai plus mal à la tête!). Qui dit mieux?


LE SAVIEZ-VOUS? Selon son site internet, avec plus de 4 millions de livres imprimés et de manuscrts, plus de 41 000 périodiques électroniques et 500 000 livres électroniques, en plus de plusieurs centaines de bases de données, la "John Rylands University Library (JRUL)" est une des bibliothèques universitaires les mieux fournies du pays (pas d'Europe???). Bref, une grande biblio avec plein de vieux machins, quoi. Normal, quoi.

dimanche 27 septembre 2009

Chaplaincy Day

Voilà, je suis de retour. Après une semaine bien bien chargée à Lausanne où j'ai pu vivre ce que j'avais à vivre à fond (et que cela fut bon!), me voici de retour dans la "greyness" de Manchester, avec le début d'un rhume, mais la motivation au beau fixe: je me réjouis de commencer les cours, demain. Et guess what, quel sera mon premier cours? Hébreu! ;-) (specially dedicated to all students in theology, espcially the 1st year who discover its beauty!)

Mais avant, j'ai pu passer un dimanche tranquille à l'aumônerie (St-Peter's Chaplaincy), entre les célébrations (culte le matin et KISS - keep it simple service - le soir), repas gratuit (mais guère nourrissants), les découvertes de choses (il y a un choeur de g'osses pelles pas loin, je vais essayer mercredi) et de gens (beaucoup de British d'un peu partout en Grande-Bretagne), j'ai bien aimé ma journée. Surtout, il faut dire que ces gens sont d'un chaleureux, c'est fou. Je me suis tout de suite senti très très bien accueilli. Par ailleurs, je me suis retrouvé déjà avec un cadeau en partant ce soir. J'avais eu "le malheur" de mentionner qu'il me manquait vraiment un grand bol à salade à la maison, du coup la femme d'un des aumôniers, qui en avait un en trop, m'en a fait cadeau d'un. :-)

Bon, c'est pas tout, mais demain, les choses sérieuses commencent. Je me réjouis.


LE SAVIEZ-VOUS ? Pourquoi les Anglais mettent-ils du lait dans leur tasse de thé avant de verser celui-ci? Eh bien c'est parce qu'il fut un temps, peu après la découverte du thé, où la porcelaine n'était guère solide et le thé chaud faisait craquer les tasses. Ainsi, fut-fut les British, ils mirent du lait pour refroidir la tasse avant d'y verser le thé. Voilà. Vous vous endormirez moins bête. Ou pas. ;-)

dimanche 20 septembre 2009

Make the most of it

Ca y est. Une semaine, jour pour jour, heure pour heure, que je suis sur l'île de beauté (et pas une goutte de pluie, c'est à relever). Et quelle semaine, chers amis. Me voici donc dimanche soir, après un très très bon week-end, à vous conter mes aventures mancuniennes qui ne manqueront pas de piquant, je vous le promets! Mais comme le démontre la photo ci-contre, les histoires qui vont suivre seront strictement humaines. Les goblins sont priés de sortir de la salle (ou de la cabine téléphonique). Merci.

Retour en arrière. Jeudi fut le jour de la délivrance. Le sort choisit l'Allemagne (une fille dénommée Sina) et l'Afrique du Sud (un couple: Thorsten et Danielle), comme premières personnes rencontrées sur le territoire british, pendant un fantastique tour de la ville en bus (avec un incroyable guide local qui nous répétait sans cesse que Manchester est probablement "one of the best" in... whatever. D'accord. Comme quoi le chauvinisme n'est pas le monopole des Frouzes.

Puis, après un bon repas commun avec mes nouveaux amis, nous fîmes ensemble un tour du campus par notre "purple people" local, Muhammad, un Géorgien de Manchester. Il faut relever que ces journées d'orientation sont vraiment bien organisées. A la Suisse, je serais tenté de d'ajouter. Avec des nombreux étudiants locaux (qui portent un superbe pull violet, de la couleur officielle de l'Uni de Manchester) qui nous guident, renseignent, dirigent, ces 3 jours que je pensais inutiles sont en fait très profitables. Car surtout, ils nous aident à créer des contacts et, personnellement à sentir que d'autres était - bien évidemment - dans le même état d'esprit que moi.

Vendredi, nous continuâmes notre périple mancunien avec Sina lors des conférences d'intro à tous les étudiants internationaux. Un auditoire bourré à ras-bord, des conférences aussi intéressantes qu'une match entre Peney le Jorat IIb et Thierrens III, on se serait cru à l'uni. Ceci dit, c'est incroyable le nombre d'étudiants d'Asie, que ce soit de Chine, d'Inde ou du Japon. On se croirait presque envahis. N'est-ce pas Monsieur Vincent?

Bon, je vous raconte les journées, mais j'oublie de vous dire que chaque soir, nous sortîmes (personnellement guère tard) et qu'à chaque fois ce fut l'occasion de connaître de nouvelles personnes (et de boire, bien sûr, quelques pintes). En particulier, nous fîmes la connaissance de quelques "VIP people", c'est-à-dire des organisateurs qui nous firent entrer dans le cercle très fermés des stars. Ou pas. Bref, j'ai surtout fait la connaissance de Rob, un fan de ManU, dont je vais reparler, et Pete, un fan de Liverpool, comme moi. De bonne augure pour la suite, tant pour le foot que pour mon anglais. (et mon accent qui se "mancunise" chaque jour un peu plus) A part ça, je traine beaucou avec la fille Allemande et une jeune Brésilienne, Sina & Carolina, avec qui nous formons une joyeuse bande de délurés.Samedi, après une séance pour les étudiants erasmus archi-"boring", et une autre pour les Postgradutate (master) students tout autant (la miss nous a répété 3x que cette année allait être difficile et que, contrairement à précédemment, nous allions devoir "penser"... (No Comment)), j'ai pris mon bâton de pèlerin pour obtenir ma"swipe card", ou carte d'étudiant. Etant un étudiant en master, et en Erasmus (ce qui ne va pas ensemble, normalement: tous les Etrasmus sont UG, c-à-d en Bachelor), j'ai dû faire plusieurs démarche pour que mon cas soit réglè. Après environ une heure de queue (sans déconner), après moultes palabres, et même si mon statut n'est pas encore réglé (je suis toujours un UG student pour le moment), je suis finalement arrivé à obtenir le Saint Graal, ma carte d'étudiant! Enjoy!

A part ça la bouffe sur le campus est presque quasi mangeable, même s'ils ne savent ce qu'est la tarte au citron (voir photo: hallucinant!). Je me cuisine mes propres trucs, donc ça va, pour l'instant en tout cas.

Et aujoud'hui, dimanche jour du Seigneur, fut un jour magnifique. Entre le culte ce matin à l'aumônerie (les gens sont si chaleureux), le derby dans un pub avec des vrais British (Rob et ses amis) avec une victoire 4-3 de ManU dans les arrêts de jeu, c'était vraiment un sacré match, puis finalement le BBQ avec les étudiants internationaux, ce fut vraiment un belle journée. Je me couche heureux, non seulement pour ce que j'ai eu la chance de vivre ici ce week-end (après un début de semaine, il faut bien l'avouer, difficile), mais aussi parce que demain je vais rencontrer mes compagnons de théologie et, surtout, rentrer en Suisse pour l'enterrement de mon grand-père mardi après-midi. Je me réjouis de voir mes proches, ils me manquent vraiment ici...

A part ça, je remarque que ce qui me poursuivait à Lausanne continue de me poursuivre ici: je vais devoir faire des choix concernant mon agenda. Je remarque qu'il y a vraiment une tonne de choses intéressantes à faire qui nous sont proposées, et cela ne va pas être facile de choisir. Mais il le faudra. Entre l'aumônerie, les potes anglais du foot, les potes internationaux (fêtes en tout genre) et, quand même, les cours et le mémoire, sans oublier prendre soin des personnes que j'aime en Suisse, ça va faire un agenda assez chargé. Mais je suis habitué, je crois. Je vais peut-être même prendre des cours de guitare, proposés par l'aumônerie. On verra. En tout cas, je vais essayer de mettre en pratique le dicton qui me revient souvent à l'esprit depuis la première minute où j'ai pensé faire cette aventure: make the most of it. Et qu'est-ce que cela veut dire? Bonne question. J'y répondrai dans 9 mois.

Vous me manquez tous, je vous fais des gros poutoux.


LE SAVIEZ-VOUS? L'Université de Manchester compte environ 35'000 étudiants, dont le 10% environ d'étudiants internationaux. Not bad, isn't it ? (comme quoi ça sert d'aller à des conférences où nous n'apprenons rien d'important ;-)

jeudi 17 septembre 2009

Mon numéro de téléphone

Bon, ça y est, c'est parti. Vraiment. Aujourd'hui j'ai rencontré du monde, ça m'a fait un bien fou. Je reviendrai là-dessus dans un message bientôt.

En attendant, j'ai changé de numéro de téléphone, l'ancien n'étant plus valable (mais je vais mettre la puce de temps en temps pour voir si y a des messages). En attendant, si vous voulez m'envoyer des messages, voici mon numéro anglais:

+44 75 52 15 84 10

Merci d'en prendre bonne note, chers amis!

Je vous embrasse et vous remercie de votre soutien qui m'aide beaucoup!

mercredi 16 septembre 2009

Une heure qui soulage

Ouf. Enfin. Après plus de 3 jours ici sans parler à quelqu'un (à part au chauffeur de bus, à la serveuse du bar qui vent la pinte de Guinness pour l'équivalent de 5 CHF, la caissière du supermarché, là où chaque fois la conversation n'a pas dépassé 3 mots), après avoir vécu 3 jours de solitude à la maison, moi qui aime le contact humain, après avoir vécu ma timidité dans cette environnement non-familier, après 3 jours, donc, plutôt difficiles, enfin donc (quoi ma phrase est trop longue?), j'ai pu avoir un contact humain. Et c'était tout ce dont j'avais besoin.

Dans le Samuel Alxander building, qui rassemble les "humanities", j'ai en effet rencontré le Prof. Peter Oakes, qui est le responsable des étudiants en Master, et qui s'est montré très sympa. Il m'a donné la liste des cours de l'année à venir (miam, je me réjouis, pas tellement des cours pour leur sujet, mais simplement pour étudier, oui Messieurs Dames, pour é-tu-dier!), il m'a expliqué ce que j'allais rater la semaine prochaine, pendant la "induction week", autre semaine d'introduction. En effet, les cours à proprement parler, ne commencent que le lundi 28. Les Lettreux de Lausanne ne détiennent donc pas le record de glandeurs ;-)

Un échange vraiment sympa, donc, qui m'a redonné la pêche que j'avais perdue ces jours (du coup j'ai mangé une banane) ("Alors Mamadou, la pêche?" - "Non, la banane!")(Et pendant ce temps, à Vera Cruz). Du coup, le reste de l'après-midi s'est super bien passé, j'ai même déconné avec la caissière du supermarché. Quand on a la grinta, tout va... ;-)

Bon, et pour info, je rentre lundi soir en Suisse, car l'enterrement de mon grand-père a lieu mardi après-midi à Montoie. Ca me laissera, je l'espère, le temps pour voir le corps le matin, je crois que j'en ai besoin pour faire mon deuil. Et jeudi, je passe la fameuse journée PEP de l'EERV, sortes de tests psycho/bilan de compétences obligatoires pour entrer en stage pastoral. Et samedi, de retour à Manchester.


Et ce week-end, me direz-vous? Eh bien samedi "orientation days" continue et dimanche, j'ai prévu d'aller 2x à l'église et, bien sûr, de mater le derby à la TV, ManU VS Man City. Programme chargé, non?

Je me réjouis de plein de choses, notamment à l'aumônerie qui a l'air d'être un lieu très sympa et dynamique. C'est important pour moi qui aime précisément faire plein de choses de ne pas trop rester en "stand-by" comme c'est le cas actuellement.

Bon, ce soir match de Liverpool et dès demain, les choses à peu près sérieuses commencent enfin avec les journées d'orientation. Je me réjouis, en tout cas pour rencontrer des gens. Ca m'a l'air très international comme campus, c'est bien!

mardi 15 septembre 2009

Premiers pas à Manchester

Premiers jours, premiers regards, premières découvertes, premiers vents aussi. La journée d'hier, bien que grise, a été bien remplie. Il faut dire qu'à ne rien faire, la journée passe aussi vite qu'un Usain Bolt sur la piste d'athlétisme: en un éclair.

La découverte d'un nouvel environnement est un peu comme un bébé qui découvre le nouveau monde, son nouveau monde. Il faut réapprendre à marcher, réapprendre à parler, réapprendre à s'orienter. Trouver des repères (dans ces rues qui se ressemblent toutes avec ces maisons faites de briques rouges), trouver le bon bus (qui va dans la bonne direction), trouver le bon ustensile dans la cuisine (qui, comme la chambre, est une antiquité: les ustensiles doivent dater de la 1re guerre, en tout cas). Bref, comme un animal, il faut se faire son trou. Et pour cela, il faut du temps. Rome ne s'est pas construite en un jour

A la manière du Christ of Colombe nouveau, j'ai donc exploré le quartier, assez sympa avec une ruelle pleine de cafés et boutiques juste à côté, fait des courses (acheté des produits frais, bon pour le bon pain faudra repasser, mais le reste ça va), essayé (sans réel succès) de trouver des raccourcis.

Puis l'après-midi, je me suis rendu à l'université, ou plutôt au campus universitaire, si tant est que cette étendue est immense et pour le moins... hétéroclyte. Les vieux bâtiments côtoient les nouveaux, flambant neufs, reluisant, dignes des plus grandes places financières. C'est un peu comme si l'on opposait le B1 et le B2 à Lausanne si vous voyez ce que je veux dire.

Les "Humanities", dont fait partie la théologie, est confinée dans un vieux bâtiment en réfection (cela voudrait-il dire que la théologie est à mettre en réfection?). Mais rien que le fait de croiser des étudiants dans les rues, de sentir l'ambiance de cette université, cela m'a mis un peu de baume au coeur: voilà où je vais oeuvrer pendant les 9 prochains mois, voilà où je me sens bien, où je me sens à l'aise, où je vais pouvoir faire montre de toutes mes incommensurables connaissances en grec et en hébreu (raclette de gorge).

Première suprise, à l'heure de trouver le département de "religion & theology", les Mancuniens ont eu la bonne idée de le placer dans le "West Wing". Bonne décision, vu que ce que l'on y discute est hautement important pour l'ensemble de la planète. Toute référence à une série télévisée connue des services secrets est bien sûr purement fortuite.

Ensuite, je remarque que l'on a "parqué" la théol au ground zero, peut-être parce qu'on espère que c'est le lieu où elle dérange le moins. J'ai appris que la fac de Manchester est fortement laïque, donc il n'y aura pas tellement de questions en cours sur la théologie anglicane. En revanche, on m'a dit que l'aumônerie ("chaplaincy") est un lieu très dynamique où je pourrai découvrir plein de choses. Je me réjouis de voir cela.


En partant du campus, je passe devant une immense Eglise catho. Cela me rappelle que je trouve qu'il y a beaucoup d'églises (bâtiments) à Manchester, d'églises dignes de ce nom, architecturalement parlant. Peut-être que les spécialistes d'archi fan de foot (y en a beuacoup dans la salle?) pourront m'aider? En rentrant donc, heureux de mon voyage, je rate le bus que je voulais prendre, puis 30 min plus tard, le chauffeur me dit qu'il ne va pas à la destination que je visais. Premier vent. Du coup j'ai réussi à choper un autre bus, mais le problème, c'est que l'aller-retour coûte 5 £, donc environ 10 francs suisses et un voyage dure environ 30 minutes. Ca fait cher le voyage. Je crois que je vais prendre un abonnement annuel, mais pour cela, j'ai besoin de la carte d'étudiant que je ne pourrai avoir que lundi. Donc avant cela: limiter mes déplacement en bus.

En ce qui concerne le décès de mon grand-père, je suis en train de planifier mon retour en Suisse pour l'enterrement qui devrait avoir lieu vendredi. Et m'organiser pour que je puisse rattraper ce que je vais rater, les "Orientation Days". C'est dommage, car ces jours permettent j'imagine de tisser quelques liens, ou tout du moins de créer des contacts. Mais pour ma famille et pour moi, ma présence est plus importante en Suisse. Je remarque que c'est difficile de faire un deuil seul. J'ai besoin de voir du monde autour de moi, de cotoyer des gens, de se serrer les coudes. En bref, d'être avec les miens.

Bon, on va pas se laisser abattre pour autant. Faut que je me mette à mon mémoire (faire des lectures) et ce soir, match de Champions League au pub du coin. Seul avec ma Guinness. Enjoy.

dimanche 13 septembre 2009

Mourning first day

Quelle entame de voyage. A peine parti pour Manchester, j'apprends que mon grand-père de Corsy est décédé. Le ciel s'assombrit et pas seulement à cause des nuages de Manchester. Pourquoi si brusquement, pourquoi si stupidement, pourquoi maintenant, alors que je suis loin ?

(silence)

J'aimerais tellement être en Suisse pour entourer ma famille, pour pouvoir être ensemble et faire tenir cette famille soudée autour de mon grand-père, et en particulier apporter mon soutien à ma grand-mère qui traverse comme nous une affreuse épreuve. C'est peut-être ça le plus difficile dans ce voyage: quitter les siens, même momentanément, pour s'ouvrir à l'inconnu. Et c'est bien connu, l'inconnu fait toujours peur.

C'est donc lors d'un premier jour de deuil que j'ai atterri à Manchester et découvert ses rues typiques anglaises avec ses briques, et aussi ses pubs (y en a deux apparemment juste à côté de chez moi). Les gens chez qui je loge n'étant pas là, c'est une voisine qui est venue m'ouvrir et m'expliquer le fonctionnement de la maison. Le style est "definitely old style", comme le démontrent les photos de ma chambre. La maison est très bien équipée, avec wifi et tout, donc pas de souci, je suis connecté!

Mais je dois quand même dire que cela fait bizarre d'être seul dans une maison étrangère (où j'ai passé 20 min à chercher le sel!!!). Cela fait drôle aussi de passer dans ces rues encore inconnues, mais dans lesquelles je vais vivre quelque chose, ces rues qui dans 9 mois représenteront quelque chose pour moi. Bizarre d'arpenter ces rues dans mon quartier pleines de cafés avec tous ces gens qui sont entre amis, alors que tout reste à construire pour moi. Bizarre aussi de se retrouver avant le début des cours (lundi prochain 21 sept), pour une "fresher week" (semaine des nouveaux) qui débute... jeudi (et se termine samedi)! On verra quand aura lieu l'enterrement, j'aimerais vraiment rentrer en Suisse pour cela, donc je ne sais pas trop ce à quoi je vais participer dans cette fantastique "fresher week" (poisson frais?).


Bref, après cette journée riche en émotions, je me couche enfin dans mon lit à baldaquin digne de Louis Croix V bâton (ou presque). Demain, je partirai découvrir le nouveau monde, y compris l'Université de Manchester. Mais cela suffit pour ce soir.

jeudi 3 septembre 2009

Déménagement







Partir de chez soi, de son petit appart' bien agréable, n'a pas été facile. Mais heureusement, j'ai reçu le soutien de mes 3 frères et de Pat pour déménager, ainsi que de Sarah et Maman pour la poutze le samedi. Merci à tous, et voici des photos des (plus ou moins) "gros bras" qui m'ont aidé à vider mon appart', avec en récompense deux magnums de bière (un de Chimay et l'autre des 10 ans de la BFM).
Santé et merci à tous!

The final countdown


Et c'est parti. Ou presque. Le "final coutndown" (chanson mythique, voici une belle photo du groupe qui la chanta, "Europe") a commencé. Dans moins d'une semaine, je serai parti. Certes, je ne serai pas encore en Angleterre (à Riga pour le match de l'équipe de Suisse, pour visiter, faire la fête, et tout le toutime), mais je serai déjà sur le départ.

Les derniers jours, c'est bien connu, tout s'accélère. Alors pour l'instant, je profite encore des derniers jours "pleins" en Suisse pour voir ceux qui me sont chers et qui me témoignent de leur attachement. En ce jour spécial, je souhaite tout particulièrement un très joyeux anniversaire à mon frère aîné, Cyril, lui qui connaît aussi bien les pays anglophones.