mardi 18 mai 2010

Final word for a blossom of adventures

Une page se tourne. Mes aventures à Manchester prennent fin sur un feu d'artifice, paroxysme de mon séjour. Avec des émotions (un concert de gospel avec plus de 350 spectateurs en délire comme le montre la vidéo ci-dessous), de la spiritualité (une prédication faite par mes zic à St Peter's, avec un... arroisoir!), de la convivialité (un BBQ sous un soleil radieux avec amis et amis de mes amis, et une soirée bien arrosée... pour une fois pas par la pluie!), de l'incertitude
(notre cher Eyjafjallajökull faisant encore des siennes, et obligeant l'aéroport de MCR à fermer dimanche soir), des surprises inhabituelles (manger sur une terrasse pour son dernier jour sur sol british, avec une pizza "inglese"!!!), des célébrations (un avion à peine en retard, on sort le champagne), des rigolades (sur le tarmac mancunien), de l'inquiétude (ne retrouvant plus mon billet d'avion à l'entrée de celui-ci: et s'ils m'obligeaient à rester???).

Bref, un shaker d'émotions, de joies et de tristesse, d'avoir laissé des gens extraordinaires là-bas qui ont été très touchants avec moi pour ce dernier week-end. Trois jours donc, en compagnie de mon "frère" Roberto et Jeanne son amie, comme souvenir éclatant d'un aventure qui prend fin, ouvrant sur un avenir que l'on espère non moins radieux, avec Sarah et avec... Dieu!


LE SAVIEZ-VOUS Sur l'ensemble des 9 mois, le blog a été visité 3359 fois par 457 visiteurs, avec un temps moyen de 1'17'' passées dessus! Merci à tous pour votre fidélité, de Lausanne à Berlin, de Pully à Paris en passant par Londres, Prague, Strasbourg, Genève, Sierre, Neuchâtel et j'en passe des meilleurs! La palme revient à Zurich avec 497 visites! Merci, merci, merci, pour votre fidélité, pour votre amitié, pour votre soutien. Sans vous, ce périple n'aurait pas été le même. Merci...

Florilège de photos (et vidéo à la fin):




























PS: merci de me laisser en commentaire la chose qui vous a le plus frappé dans ce voyage! Quel événement, quelle aventure particulière, quel commentaire, quelle blague? Que retenez-vous de ces aventures mancuniennes?

mardi 11 mai 2010

Last days in Manchester

Voilà, je suis de retour dans ma 2e maison. Un petit retard de 2 heures (dû aux détours occasionnés par le volcan islandais) aura eu raison de mon dernier cours de français hier soir, pour lequel j'avais apporté plein de fromages suisses (un petit "dernier repas" était prévu). Dommage. Mais ça ne fera que plus de fromages pour moi!

Je vais donc profiter à fond de ces derniers jours qui vont passer très vite avec la préparation de la prédication de dimanche et celle de ma défense de mémoire. Par ailleurs, il faudra régler toutes les choses administratives, ce qui prend toujours du temps.

Cette semaine, j'ai chaque soir quelque chose de prévu: de la balle! Et surtout, je me réjouis beaucoup de ce week-end. Car non seulement nous avons un magnfique concert avec mon choeur de gospel samedi soir, non seulement je prêche dimanche matin, mais en plus Roberto et Jeanne son amie viennent me trouver pour ce dernier week-end! Pour boucler la boucle. Avant de rentrer, ensemble (plus de bagages en soute!), lundi 17 mai, au soir, si Monsieur Eyjafjallajokull le veut bien...

samedi 8 mai 2010

At the airport

(message rédigé hier, at the airport justement)

C’est marrant, quand même, comme la vie nous fait des clins d’œil (Dieu ?). Il y a pile 10 ans, j’étais déjà loin de mes terres, déjà en Angleterre, déjà en train de passer un palier
important dans ma vie de jeune homme. Il y a 10 ans, déjà, j’étais là, posé à un même table dans un même aéroport (non, pas le même, mais un même, quand même), les yeux et les oreilles grandes ouvertes, à observer la vie autour de moi. A ressentir cet endroit. Vertige du monde et de sa mobilité incessante, vertige des émotions toutes rassemblées dans cet endroit, vertige de la vie, qui transpire partout dans ce lieu, dans tous ces visages.

Il y a dix ans, déjà, j’écrivais un article pour le journal de l’école à Bournemouth intitulé « at the airport ». Original, non ? Déjà, je ne pouvais m’empêcher de m’émerveiller devant tant de
choses qui s’y passent, tant d’émotions : la joie des retrouvailles, la tristesse des séparations,
la colère, l’impatience, le dépit pour les plus malchanceux, la réjouissance pour ceux qui partent en vacances par exemple, le soulagement pour ceux qui arrivent enfin à bon port. La peur de l’avion, la peur de l’inconnu, la peur de la mort. Tout y est. De A à Z. Un vrai résumé de la race humaine.

Car non seulement les émotions y sont présentes, mais aussi les générations et les ethnies s’y mélangent à qui mieux mieux dans un melting-pot humain gigantesque, les classes sociales aussi. C’est toujours drôle de voir un anglais bien bourru (pas encore bourré, mais en bonne voie),
écarlate du coup de soleil attrapé lors de ses vacances, cotoyer un homme d’affaires costard-cravatté, et son balai dans le cul. De voir le couple de « vieux mariés », comme dirait Sardou, cotoyer les enfants d’une classe allant en voyage d’études. Le bébé qui pleure, la jeune fille qui sourit dans les bras de son amoureux, les hommes d’affaire d’âge mûr, les retraités, toutes les générations s’y retrouvent.

Et cela pourra paraître étonnant, mais Dieu y est aussi présent. D’abord parce qu’on y trouve des salles de prière. Mais la présence Dieu se limite-elle au salles de prières ? Non, Dieu est présent dans chacun des sourires, dans chacunes des inquiétudes, dans chacun des moments de partage, dans chacune des espérances. Dieu est présent dans chacune des émotions ressenties, dans chacun des liens qui unissent les personnes. Etrangement, dans ce lieu supposé être seulement un lieu de passage, la vie fourmille, bourdonne, éclate au grand jour. Dieu est d’abord un Dieu de la vie, présent au cœur de nos vies, au cœur de nos émotions. Et il est là.

Alors cet aéroport, supposé n’être qu’une étape, est en fait une porte qui ouvre vers de nouveaux horizons, comme porté par Dieu. Un lien essentiel entre les gens d’ici et d’ailleurs, un trait d’union qui relie la race humaine. Car le voyage, la mobilité, sont d’abord des mises en relation. Et l’aéroport joue son rôle dans ce processus, profondément et intensément.

Alors ne regardez plus cet endroit avec un regard désabusé. Ce n’est pas un endroit comme un autre. Ouvrez grand les oreilles et les yeux, laissez votre bon roman ou journal pour l’avion, arrêtez de vous plaindre pour quelques minutes. Et ressentez la vie autour de vous, le savant mélange des hommes et des femmes de toute origine. Observez et goûtez à la race humaine, à sa transparente beauté et à sa dégoûtante opacité. Que ceux qui ont des yeux voient et que ceux qui ont des oreilles entendent, comme dirait l’autre. Car au détour d’un regard, au carrefour d’un sourire, au tournant d’une rencontre, vous pourriez bien, vous pourrriez bien, apercevoir… Dieu.

jeudi 6 mai 2010

Election day in Manchester


Back and Forth. De retour, pour une petite semaine, avant de rentrer au pays, pour un petit week-end, je suis un véritable déraciné. Un albatros volant au-dessus de la manche (où je pourrais bien établir mon nid). Un électron libre profitant de la vie. Un coup de vent, oui, mais espérant comme nous tous laisser une trace dans Manchester the Grey.

Comme tu peux le lire dans cette petite introduction pseudo-poétique, les derniers temps ici à Manchester passent vite, très vite. Trop vite? We're running out of time, dirait Jack Bauer. Alors je profite. Aujourd'hui, en ce jour d'élection nationale, près de 45 millions de britanniques votent (le gouvernement devrait selon les sondages passer à droite, pas l'arme). Ce qui n'est pas rien, vu qu'ils ne le font qu'une fois tous les 5 ans. Un vrai tremblement de terre. Ou une vraie éruption volcanique (mieux vaut en rire qu'en pleurer, même si le fameux volcan n'a pas dit son dernier mot).
Du coup, plein de petits panneaux poussent un peu partout dans le quartier, qui a priori devrait voter à gauche (Labour) ou démocrate (centre), mais en tout cas pas à droite (Tory) qui devrait cependant gagner l'élection à l'échelon national (le Sud est plus conservateur que le Nord), bien que ce soit très très serré. Too close to call, titrait un journal local. On se croirait dans West Wing.

Et pour le fun, je vous mets un lien avec une vidéo d'un politicien du BNP (British National Party), un facho quoi, qui s'en prend à des personnes d'Asie... Le lien.

Bref, je profite donc de la vie estudiantine sans grande pression. J'ai terminé mon dernier essay, ouf, même si j'ai eu une frayeur de dernière minute concernant le nombre de mots de celui-ci: normalement une limite de 6000 mots +/- 10 % sont requis, y compris les notes de
bas de page, mais mon texte seul faisait 6500 mots. Mon prof, cependant, a répondu à mon inquiétude par ces mots: "word count is fine". Ouf. Par ailleurs, j'ai commencé à travaillé sur les textes bibliques pour mon discours d'adieu, oups, le sermon que je vais faire ici à St Peters sur le discours d'adieu de Jésus (Jn 17,20-26). Hard time. Difficile de trouver les mots, même si j'ai beaucoup à dire sur l'unité des chrétiens (thème de mon mémoire). J'ai tant de choses à leur dire... A part ça, j'ai eu la chance d'avoir une belle prière de Taizé mardi à mon retour... de Taizé justement, cela m'a fait du bien!

Hier mercredi, gospel comme à mon habitude, 10 jours avant un concert qui s'annonce bien, même si on rame toujours pour certaines chansons. Mais il paraît que l'Esprit fait le reste. Nous verrons :-) Autrement, "prayer meeting" aujourd'hui avec les gens du choeur de gospel, un moment nourrissant et ressourçant, cela fait du bien. Ce sont des gens qui vont me manquer, en particulier ceux du choeur et de la chaplaincy. J'ai mangé avec John à midi, et il se peut bien que je ne le revoie plus. Les adieux commencent. :-S

Hier soir, encore, soirée entre mecs avec au programme un film... comment dire... proche du
pitoyable, mais bon, entre mecs, ben voilà. Heureusement qu'il y avait la belle Scarlett Johansson... Le film? Ah oui, Iron Man 2, avec un méchant voulant attaquer un gentil. Pas bien. On aurait mieux fait d'aller boire une bière avant, moi je vous dis... Bon, heureusement j'avais des popcorns pour me consoler. Mais quand même.

Voili voilà. Demain je rentre en Suisse (encooore?) pour le week-end, pour la finale de la Coupe de Suisse. Eh oui, le LS a eu la mauvaise idée (pour une fois qu'il en a) de se qualifier pour ladite finale, et comme l'espoir fait vivre, je ne vais pas rater cela. Je vais donc retrouver mes chers aéroports de MCR et de GVA dans lesquels je me sens presque chez moi (enfin, si notre cher volcan en Islande le veut bien, ce qui est loin d'être sûr). Et après, il ne me restera plus qu'une semaine. Que le temps pax vite...



LE SAVIEZ-VOUS? L'Aéroport international de Genève (AIG) a tiré son épingle du jeu en 2009 dans un contexte marqué par une crise sans précédent du secteur aérien. Il a dégagé un bénéfice net de 40 millions de francs et enregistré la deuxième plus forte fréquentation de son histoire. Quelque 11,3 millions de passagers sont passés par Cointrin l'an dernier, contre 11,5 millions en 2008, année de tous les records, a souligné lundi devant la presse le directeur de l'AIG Robert Deillon.