vendredi 25 décembre 2009

Merry Christmas

Voilà, je suis en Suisse. Pour le meilleur et pour le meilleur. Et ça me fait du bien! :-)

Mon bloc d'alimentation a malheureusement décidé de me lâcher samedi avant de repartir (ça y est, j'ai commandé mon MacBook Pro), donc je n'ai pas pu mettre de message sur ce blog depuis fort fort longtemps, maintenant. Oui je sais, cela vous manquait, il y en a même qui m'ont confessé encore y aller malgré mon retour dans une sorte d'habitude nevrotique. Bon rétablissement à eux ;-)

Mais sachez juste que tout s'est bien passé pour moi, avec une dernière semaine intense (avec des hauts et des bas) et bien remplie, avec un retour un peu cahotique (mais "seulement" 4 heures de retard, comparé à ceux qui sont restés bloqué dans le tunnel sous la manche, c'est de la rigolade), et des retrouvailles bien agréables.

En ce jour de Noël, que je vous souhaite beau et rempli de joie, je prends donc congé de vous, ô lecteurs assidûs, jusqu'au 18 janvier, date de mon retour sur les terres mancuniennes. D'ici là, je vous souhaite d'ors et déjà une belle année 2010 remplie de découvertes et... d'aventures! :-)

dimanche 13 décembre 2009

Holidays are coming!

Ce titre, copié (sans copyright, ils ont assez d'argent comme ça) d'une grande marque de boisson qui s'est approprié le Saint Nicolas (ils ont volé mon nom!) (pour ceux qui ne le savaient pas, Nicolas est mon 2e prénom), me parle. Pas à vous?

Car même si je vais bosser pendant mon séjour en Suisse, cela restera des "vacances", ou en tout cas des vacances loin des Brits! Et surtout, loin du british weather, avec, espérons-le, un peu de neige pour un White Christmas ;-) Et oui, Messieurs Dames, mon retour approche à grands pas! Je compte les jours jusqu'à mon retour, 6 en tout, et j'ai un peu de la peine à réaliser dans dans dans dans dans une semaine pile, je serai déjà en train de fêter Noyël. Yé yé yé!

Mais avant, retour sur le week-end qui fut paroxismique de ce séjour à Manchester. Le bouquet final qui conclut, que dis-je qui parachève, ces trois premiers mois! J'avais en effet le très attendu concert de mon chœur de gospel et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on a mis le feu à la salle. Lors de "This Little Light of Mine", les 300 spectateurs se sont levés et ont commencé à danser. Un rêve éveillé. Transpercé par l'Esprit, j'étais au paradis. (je suis conscient que la phrase précédente peut porter à confusion sur ma mort, mais soyez rassurés, si je suis en train de vous écrire en ce moment, c'est que je suis bien vivant) (du moins je crois)(maintenant que vous le dites j'ai un doute). Il faut souligner que le concert, s'il fut très "gospeltastic" comme ils disent, très joyeux, très énergétique, très dynamique, très "fun", il fut musicalement très imparfait, avec notamment une batteuse pas souvent dans le rythme, et un chef d'orchestre qui s'est trompé dans les paroles lors d'un chant de Noël (on a fait la la la). ;-) Avec deux heures par semaine et pas de répét avec le groupe, fallait pas s'attendre à mieux. Mais encore une fois, l'essentiel était ailleurs. Dans nos coeurs. Yé yé yé.

A ce sujet, quelqu'un à demandé à une copine: "Qui est ce jeune homme au premier rang qui sourit tout le temps? Il est si heureux!" C'était moi. Yé yé yé.

Après le concert, nous sommes sortis pour boire un verre. Et j'ai pu vraiment voir la différence avec fin septembre. Je me rappelle avoir écrit sur ce blog que j'étais content de mon intégration, si ce n'est avec les locaux (je devais donc me montrer patient) (pas cyan). Et bien elle a été récompensée. Je me sens vraiment bien intégré dans cette communauté qui un peu un mix de chrétiens et non-chrétien, mais tout le monde se respecte et vit ensemble des choses fortes, donc c'est bien! Cela a mis du temps, mais je suis heureux maintenant. Et eux aussi relèvent la chance qu'ils ont d'avoir autant d'étudiants internationaux cette année. Yé yé yé.

J'étais aussi très heureux car 7 amis étaient venus me soutenir, avec en plus encore 4 membres de la famille d'une copine hollandaise, alors que plusieurs choristes n'avaient personne qui était venu. J'étais aussi fier de pouvoir partager ce que je fais depuis septembre au choeur et ils étaient enchantés. Yé yé yé.

Le retour approche donc, mais avant j'ai encore un peu de boulot: essay de NT à améliorer, présentation de HC jeudi sur mon papyrus, essay en lien à rendre avant mon départ, etc. La semaine s'annonce aussi triste avec les adieux avec les quelques amis que je ne reverrai pas en janvier (celle qui ne restent qu'un semestre). Mais avant tout festive. Yé yé yé.

Je me réjouis donc de rentrer, de revoir la Suisse, de voir tous mes proches, mais cela va aussi être une période très chargée pour moi : 7 fêtes de Noël, 12 entretiens pour mon mémoire (tous à retranscrire!), 3 rendez-vous avec mon prof de mémoire (étrange coïncidence de chiffres bibliques, n'est-il pas?), tout cela en 4 (chiffre païen qui représente la totalité, les 4 éléments, les 4 coins de la terre ou du carré ;-) semaines. Une gageure. Car au milieu de cela, j'ai déjà 1000 sollicitations en tout genre. Je vous prierai donc m'excuser si je ne peux pas répondre positivement à toutes vos propositions. Yé yé yé.

Lausanne-Sports (aucun lien, fils unique) est en train de réaliser l'exploit de se qualifier à Berne (sur la pelouse du leader de LNA) en Coupe de Suisse et jouerait donc la demi-finale de cette compétition. En cas de finale, il va sans dire que je reviendrai en Suisse pour assister au match. Comme en mai 2000, date de la dernière finale du LS (défaite aux tirs au but contre Zurich) où j'étais rentré de B'mouth... Yé yé yé.


LE SAVIEZ-VOUS? Le gospel, à ne pas confondre avec les ustensiles africains qui servent à creuser les tombes ni avec les enfants qui se les caillent, est un chant religieux chrétien qui vient
de la souffrance des noirs récemment émancipés, mais encore sous l' autorité blanche, particulièrement dans les États du Sud. Le mot Gospel signifie « Évangile » : littéralement God spell, c'est-à-dire « la parole de Dieu ». S'il reste un bon lieu pour louer et glorifier le Seigneur, c'est aussi une belle occasion pour exprimer la joie qui nous habite. De manière parfois peu gracieuse ou académique, très... personnelle et pleine de joie!

Un petit extrait du concert:


jeudi 10 décembre 2009

Choir mini-concert and Danielle's birthsday

Tout est dans le titre et dans les images. Ou presque. Dans l'ordre: le mini-concert (move your body) de mon choeur de gospel dans un pub (ou plutôt une cuisine de pub!) (qui aurait cru que je ferai un jour un concert dans une cuisine) (comment ça c'est pas vos oignons??) pour Amnesty, l'anniversaire de Danielle avec une belle dinde (dingue ça!), et aujourd'hui, pour son anni, patinage (pas de roulage de patin, bande d'esprit mal tournés!)sur la glace de Manchester au centre ville. Votre serviteur était vraiment le plus rapide, insaisissable au loup. Mon nouveau surnom: the Lord of the rink. ;-) Ainsi qu'un verre de vin chaud bien mérité. Enjoy the pictures and the movie!



LE SAVIEZ-VOUS? C'est bientôt Noël. :-))) Alors dansez un peu sur The little light of mine!!!

dimanche 6 décembre 2009

Christmas Carols, already, riming with pause, before the party

N'entendez-vous pas? Comment? Mais tendez l'oreille, voyons. Voilà. C'est mieux. Vous entendez. Des chants de Noël. Déjà. Comment ça déjà? Mais regardez autour de vous, c'est Noël voyons, nous sommes le (2)5 oups 6 décembre! Eh oui, que le temps pax vite (pah lam pam tchiiii!!!). Déjà plus que deux semaines avant mon retour en Suisse. Et comme toujours dans ces affaires, vers la fin, les choses s'accélèrent. Ce qui, d'ailleurs, n'est pas pour me déplaire. (mais ce n'est pas pour autant que je vais écrire en vers) (je me contenterai de rimes en -ère) (vous ne pouvez rien y faire) (nananère) (elle vaut un prix, cette dernière) (je m'arrête là avant de vous taper sur les nerfs) (comment ça je ne peux rien y faire?) [(full)stop]

L'ambiance est donc (papa) noyétale (jugez plutôt de cet impressionnant Père Noël qui surplombe le marché du même nom, un bonhomme à faire frémir tous les bonhommes hiver de la planète), hivernale (avec les premiers givres qui, si vous me passez l'expression - là encore, je ne crois point que vous ayez, chers amis, véritablement le choix, fussent vos envies contraires aux miennes, vous pourriez toujours exprimer (vive la liberté d'expression) vos commentaires acerbes et critiques dans la partie qui leur est réservée - n'ont pas fait long feu (pah lam pam tchiiii!!!)), cannibale (ça c'est pour mon appétit qui, comme l'humour du boulanger, va croissant (dédicace à Spot pour celle-là) et, dans deux semaines, "festivale" (dédicace spéciale à qui vous savez pour ce que vous savez), c'est-à-dire festive et pleine de réjouissances.

Car cette période de l'Avent, il faut bien l'avouer, est une bien belle période de l'an, mais souvent très chargée. Et du coup, courant courant courant, entre mille rendez-vous, activités, courses et séminaires, on n'a décidément pas le temps, de tout faire. N'y, d'ailleurs, de ne rien faire. Et d'observer Noël, faisant son apparition dans l'atmosphère. Alors entre deux rendez-vous, entre deux activités, entre deux courses, entre deux séminaires, je m'arrête. (silence) J'ouvre les yeux. (silence) J'observe. (silence) Je respire. (silence) Je ressens. Cet instant, ce kairos, en vaut 1000. Cet instant, ce kairos, est unique dans cette ville. Cet instant, ce kairos, me fait bondir comme un singe agile. Je repars, rempli de force, rempli de joie, rempli de réjouissance.

Noël,
cette période que j'aime tant,
approche.
Et ce qui la rend belle,
Ce sont d'abord, vous, les gens
Qui dans mon coeur sont tout proches.

Dans mon quotidien, c'est un peu l'entre-deux. La dernière pause avant le rush final qui me verra en fin de compte quitter ces lieux. Reprendre son souffle avant la rédaction de mon 2e essay sur un papyrus du VIe siècle AD (que c'est passionnant de reconstruire l'histoire), préparer les entretiens de décembre et janvier (que c'est passionnant de traiter l'oecuménisme pour mon mémoire), et aussi de profiter de chanter, de jouer, d'échanger (que c'est passionnant de rencontrer tant de gens différents, blancs, jaunes, verts, violets ou noirs).

Hier, nous avions le International Christmas Carol*, où de nombreux pays du globe chantaient Noël dans leur langue maternelle. Une véritable communion non seulement de paroles, mais surtout de vie et de louanges éternelles. Un très beau moment passé avec Martyna et sa soeur (Lituanie), qui m'a plongé dans l'atmosphère de Noël et de la vie, celle de Jésus qui nous illumine, et pas seulement le palais de Rumine.

*Genesis 9:13 I have set my rainbow in the clouds, and it will be the sign of the covenant between me and the earth.

Et pour le plaisir, je vous mets un chant de Noël venu tout droit de Corée (c'est drrrroit syyympa, ké ouais!).



LE SAVIEZ-VOUS? (probablement oui) L'Avent, même si c'est ainsi que l'on nomme en régime (weicht wachtchers?) chrétien les 4 semaines avant Noël, n'a rien à voir avec "before". Non cela vient du latin, "adventus", qui veut dire...? Oui, bravo Monsieur! "Ce qui arrive", ou "venue"! notez encore qu'au XVIIe siècle, on écrivait encore l'Advent, adventus, ce qui rapprochait ce nom beaucoup plus de son origine. Mais alors, qu'est-ce qui va arriver? Qu'est-ce qu'on attend? Eh bien, vous le savez, c'est Jésus, celui que l'on confesse comme Sauveur. Mais chacun vit différemment cette attente. Et vous, de quelle couleur est votre attente? (merci à Emilie et Nicolas Ch. pour leur aide involontaire pour ce paragraphe)

dimanche 29 novembre 2009

Ashamed and disgusted


Décidément, les semaines qui suivent les visites de mes proches ne sont pas les meilleures. Dès vendredi, en effet, j'ai été malade avec fièvre légère, mal à la tête (sans avoir bu, je précise), mal au cou, etc. Bref, pas le pied pour ce week-end qui s'annonçait sous les meilleures auspices avec au programme une journée de chant samedi (concert de gospel dans deux semaines), un concert le soir des guitaristes "Rodrigo y Gabriela" et un voyage à Glasgow dimanche pour visiter une Eglise novatrice et visionnaire (Holy City). Et bien, ce fut non, non, et non. Au lit, et rien d'autre.

Heureusement, en ce week-end de FA Cup, cela m'a donné l'idée et l'envie de me replonger, entre deux siestes mi-conscientes, entre deux tasses de thé, entre deux bols de soupes, dans le jeu manager 98, le meilleur du best! Un rayon de soleil dans un week-end gris.

Car évidemment, un autre NON m'attendait aujourd'hui, avec une grande surprise que même Yvan Perrin n'hésite pas à exprimer. Ce fut par la radio anglaise que cet événement me parvint aux oreilles et me fit trembler: si l'on parlait de la Suisse à la BBC, ce n'était pas bon signe. Et en effet.

Je suis donc atterré d'un tel résultat. Dégoûté que les droits humains de liberté de pensée et de culte soient bafoués, en Suisse. Honteux d'appartenir à ce pays qui, sans avoir aucune connaissance religieuse pour la plupart, s'immisce dans la religion des autres. Touché enfin au plus profond de mon identité religieuse, identité chrétienne, d'un tel rejet de l'autre, de celui qui nous est étranger, au nom de la peur. Et qu'est-il arrivé de l'amour, dont Jésus nous parle? Comment se fait-il que les cantons hautement catholiques ont-ils accepté l'initiative? Seuls points positifs: grâce à Sarah j'ai pu voter et participer au refus de l'initiative dans le canton de VD, comme GE ou NE. Et d'autre part, les Eglises chrétiennes, ou en tout cas l'EERV (écoutez le Pasteur Paillard, dont l'accent vaudois à couper au couteau m'avait manqué!), ont montré le chemin à suivre. Mais cela n'a pas suffit.

Finalement, ce vote est-il dû au fait que les gens ne savent plus ce à quoi ils croient, si ce n'est... la peur?

Ici, c'est un choc. Un choc d'autant plus grand que les musulmans ici sont (relativement) bien intégrés et vivent leur foi sans trop de problèmes. En face de chez moi, il y a une école secondaire pour filles musulmanes et je ne vois le problème que cela pose.

Maitenant se pose la question de la démocratie. Est-elle un si bonne chose quand l'on voit les décision parfois abérrantes issues des urnes suite à des pressions populistes?


LE SAVIEZ-VOUS ? (1) Selon wikipédia, la population de Manchester s'élève à un peu moins d'un demi-million, dont 62,4% sont déclarés chrétiens et 9,1% musulmans. Ce qui fait que la population musulmane de Manchester s'élève à environ (sortez la calculette) 45'000 musulmans.

LE SAVIEZ-VOUS ? (2)
Article 15 de la Constitution fédérale, alinéa 1: La liberté de conscience et de croyance est garantie. alinéa 2: Toute personne a le droit de choisir librement sa religion ainsi que de se forger ses convictions philosophiques et de les professer individuellement ou en communauté. (Merci Fred)

vendredi 27 novembre 2009

Joke

Deux pasteurs vaudois se rencontrent après le culte du dimanche matin. Le premier dit au second:

- Et ton fils, ça va?

- Oh oui, il est en Angleterre pour apprendre l'anglais

- Allons don!

- Non non, à Manchester!


Blague vaudoise que je dois à Céline Diserens. Merci à elle pour avoir illuminé mon vendredi gris.

jeudi 26 novembre 2009

What am I doing here ?

C'est avec cette question fort accrocheuse, vous en conviendrez j'en suis sûr, mes chers amis et amies (voyez comment, je suis pas anti-féministe, j'oublie pas les représentante du sexe faible, hein?) que je commence mon billet. Question fort pertinente, ces temps, car après plus de deux mois (qui ont passé aussi vite que le Coyote en furie à la poursuite de bip bip) ici à Manchester, je crois que je sais plus ou moins ce que je veux et que je suis en mesure, ô bonheur, de tout mettre en pratique pour arriver à mes fins (niark niark).

Mais ce n'est pas la fin. Juste la mise en bouche.

Pourquoi venir à Manchester? Qu'y fais-je? D'où viens-je, où vais-je, et surtout, en ce jour de thanksgiving, où cours-je? Tant de questions qui m'ont habité, m'habitent encore, et vont continuer à m'habiter.
(Cela me fait penser au gag de pré-ado pré-pré-pubère (pardon d'avance):
- T'habitais où?
- Quand ça?
- (avec un sourire en coin) Non mais je te pose la question: T'ha-bi-tais où?
- Ben... dans un petit village
- Ah bon, moi j'aurais dit que ta bite est ici!
(Pah lam pam poum)

Venir à Manchester, c'est comme l'auberge espagnole ou une banque écossaise: on y récupère ce qu'on y investit. Si on désire faire plein de choses, par exemples plein de sorties, de rencontres, de fêtes, de soirées déjantées, de... (vous voyez. quoi), fair enough. Si l'on préfère travailler beaucoup, se concentrer sur le travail et le repos, sur les lectures perso, fair enough aussi, j'ai envie de dire (Fred dirait: "ben dis-leeeeeeeee!"). Et tout, comme toujours, est une question d'équilibre.

Pour moi, c'était important de trouver cet équilibre, surtout après tant d'années en Suisse si busy voire hectic, comme on dit ici. De trouver ici du temps pour moi, ce qui veut dire faire plein de choses (car j'aime cela, et en ce sens c'est du temps pour moi), mais aussi du temps pour être plus au calme. Pas avoir 3 trucs par soirée comme c'est parfois le cas en Suisse (j'exagère à peine).

J'aurais pu, en venant ici, décider de faire plein de trucs, de rejoindre 1000 sociétés méga-cools, de faire partie de 1000 groupes chrétiens, de sortir tous les soirs de week-end avec mes copains Erasmus faire la fête et rentrer titubant aux aurores (en fait non,
sur la photo, c'est le crépuscule, mais j'allais pas dire "renter aux crépuscules"). J'aurais pu. Cela aurait été un autre Manchester, une autre expérience. Cela aurait pu être Bournemouth.

Mais depuis, 10 ans ont passé. Alors j'aurais pu au contraire prendre le contre-pied (en général c'est plutôt l'attaquant en face qui me met dans le vent en me prenant à contre-pied) (vous aurez remarqué que je me lance des fleurs: je suis dans le vent!) (Pah lam pam poum) et étudier à fond dans ma tendre et chère JRUL (le premier qui poste un commentaire avec ce que veut dire cet acronyme gagne une surprise de ma part à Noël), peut-être même tellement m'investir que l'on m'aurait proposé un PhD ici, ne pas sortir, rester terré dans mon bunker, en lien avec la Suisse le plus possible pour surtout ne rien vivre ici. J'aurais pu. Cela aurait été un autre Manchester, une autre expérience.

A 29 ans, cette expérience est à n'en point douter spéciale. Mais elle revêt (attention je sors les gros mots) un tout autre caractère, une tout autre dimension que lorsque j'en avais 19. Moins émotionnelle, moins effervescente, plus posée, plus mature (comme le cheddar). Je voulais trouver un équilibre entre le temps pour mes activités ici (tout aussi diverses et variées qu'en Suisse: Taizé, gospel, foot, sorties, pub (foot), culte, copains), le temps pour mes études, le temps pour prendre soin de mes relations avec la Suisse (et le blog en fait partie), et, quand même juste un peu, le temps pour moi, pour me reposer. Et je crois que j'ai réussi.

A 29 ans, j'ai décidé de vivre une autre Angleterre. Mais je ne suis pas seul dans l'aventure. Sarah, et vous tous, en faites aussi partie. Et cela, bien sûr, change la donne. Je tiens à dire que c'est sans aucun regret que je dis cela. Je suis heureux de ce que je peux vivre ici, j'essaye de profiter le plus possible, mais c'est aussi important pour moi de conserver mon équilibre. Contrairement à celui de 1999, ce voyage ne va pas me bouleverser, je ne vais pas en ressortir transformé. Mais je vais
repartir plus riche, probablement pas matériellement, mais intérieurement (et spirituellement). Néanmoins, je serais également très heureux quand je rentrerai en juin pour débuter mon ministère dès septembre. Je suis impatient, comme dit une vieille amie à moi "tout vient à point (entre les...) à qui sait attendre (dans le...)" (désolé).

Merci de m'avoir lu. Pour vous féliciter, voici un extrait du concert rock auquel j'ai assisté hier soir. Fun, isn't it?




LE SAVIEZ-VOUS? La région de Cumbria en Ecosse de l'Ouest a été victime de forte pluie qui ont inondé toute la région. Lors de ces inondations, une dame est morte et les ponts ont été inspéectés, car ceux-ci menaçaient de s'écrouler. Heureusement, à quelques 200 km de là, à Manchester, il ne pleut pas. Etonnamment. ;-)

dimanche 22 novembre 2009

Blessed moments

Le temps d'un week-end passé en amoureux
Le vent soufflant dans ses cheveux
Entre deux nuages, entre deux regards
Entre deux plages, entre deux cigares
(ah non, ça c'est une autre histoire loose)
(au même moment à Vera Cruz)
Entre... nous deux, on entraperçoit le soleil
Et là, juste là, on se rend compte que rien n'est plus pareil.

* * *

Elle a débarqué comme une armée triomphante
Rien ne semblait pouvoir lui résister
Souriante, séduisante, conquérante,
Sur son passage, l'ouragan Sarah allait tout renverser.


Le week-end a passé en un coup de vent.
On se rappelle du "Christmas Carol" 3D avec les rires des enfants,
Nos lestes lunettes sur nos gracieux nez bien accrochées
Entre citoyens du monde, nous avons simplement apprécié.


On se rappelle du shopping au marché de Noël précoce,
Du temps passé dans les cafés, dans les négoces,
Refaisant l'histoire et le monde
Avec une complicité qui abonde.


On se rappelle des folles soirées
Du Croma endiablé
Du difficile levé
Et pour le culte, ma foi,
Avec de la pasteure l'accent chinois
Il a bien fallu s'accrocher!


On se rappelle de la délicieuse fondue
Qui m'a soudain transporté loin de ces rues,
Du partage, du don de soi, de l'écoute,
Sur cette pourtant si difficile route
Chemin faisant, nous nous sommes rapprochés
Et simplement, nous avons été.


En quelque sort ivres,
Nous nous sommes senti vivre.


Vivre, c'est ce bonheur d'être à deux
Réunis après ces temps brumeux
Ensemble simplement
Pour partager ces moments
Qui sont à n'en point douter bénis
Surtout ceux passés dans le... non ;-)

* * *

Juste devant mes yeux, une trace reste ici
Les draps froissés dans mon lit
Le vent sur mon visage émerveillé
Je ne puis m'empêcher de me demander
"Et si j'avais rêvé?"

jeudi 19 novembre 2009

The roof... is on fire!

Peu de niouzes cette semaine. Le vie à Manchester est, semble-t-il, un long fleuve tranquille (en tout cas y assez d'eau)! Au menu: pluie, biblio, pluie, biblio, pluie, biblio et... pluie! Mais relevons quand même que cette - courte - semaine - avant la venue de Sarah demain! - a passé très vite... En effet, avec mon essay de NT, les femmes m'ont pas mal pris la tête (euh, façon de parler, bien sûr). En fait, pas tant que ça. J'ai réalisé après les 2/3 de mon travail que j'avais déjà 8000 mots, alors que le travail final doit en compter... 6000! Donc, j'ai abandonné l'analyse du 3e passage (qui n'est selon moi qu'un développement ultérieur des deux autres) et j'ai mis mon tablier pour jouer au boucher. ("Attention, c'est un boucherie" tchop tchip tchop. "Et le corps, il est où?") Du coup, je coupe, je coupe, je coupe, et ça va, je vais y arriver!

Autrement, la semaine a été aussi égayée par une alerte à la bombe ("aaaaaaaaaah, un doigt!!! Non j'déconne"), non plutôt une alarme incendie dans la biblio. Du coup, comme personne ne se bougeait vraiment, j'étais zen, mais je me suis fait gueulé dessus... Bref, on s'est retrouvé dehors avec Nina et Danielle, et tout une crâlée d'étudiants, fâchés qu'on les ait dérangés pour une chose si banale, vu qu'a priori il n'y avait pas grand chose. Enfin. Les Anglais sont parfois un peu parano avec les alarmes, j'en avais déjà fait l'expérience à la maison...

Pas grand chose à se mettre sous la dent sinon. A part le magnifique Marché de Noël (comment ça on n'est que mi-mars?) qui a déjà élu domicile au centre-ville, avec mille petites boutiques (et en particulier de la bouffe). On va sûrement aller y faire un tour avec Sarah! ;-)


LE SAVIEZ-VOUS? En cas de feu, en Grande Bretagne, composez le 999 (numéro gratuit). Les conseils sont les suivants: "Restez calme, parlez de manière claire, donnez votre nom, lieu et numéro de téléphone. Ne raccrochez pas avant que l'opérateur ne vous l'aie demandé."

dimanche 15 novembre 2009

We are the champions, my friends!


Quel jour historique. Mon blog ne pouvait faire l'économie d'un petit éloge à la Nation, ou plutôt à la Suisse multiculturelle qui vient de remporter le titre de champions du monde (oui, oui, champions du monde!!!) de football, catégorie moins de 17 ans (abrégé U17 dans la langue de Shakespeare). Un beau pied de nez à Blocher et à tous les extrémistes, et un beau succès de la multiculturalité et de l'intégration des étrangers en Suisse. Ces 'nouveaux Suisses' ne sont-ils pas l'avenir de notre pays?




LE SAVIEZ-VOUS? Première participation, première finale, et première victoire en Coupe du Monde U17 de la FIFA pour la Suisse. C’est aussi la première fois que le pays inscrit son nom au palmarès d’un tournoi de la FIFA. Enfin, c’est aussi la première défaite du Nigeria dans la compétition depuis le 19 août 2003.


1) Le but de Seferovic. Commentaire brésilien. Doux et fougueux.




2) Le coup de sifflet final.
Qui a dit que les commentateurs suisses ne savaient pas s'enthousiasmer?

Simple valuable moments

Quelle magnifique journée. Un dimanche, jour du sabbath, jour du repos, jour pris pour soi, et non pour le travail. Un dimanche ensoillé dans mon coeur et dans le ciel mancunien. Un dimanche où ces moments si simples sont si précieux (aussi précieux que l'anneau, n'est-ce pas Gollum?).

Quelle magnifique journée donc. Mais avant d'arriver à dimanche, revenons en arrière. La semaine fut bien chargée, avec quelque chose chaque soir. Jeudi, foot, avec 4e victoire de rang (en 4 matches) où j'ai tenté tant bien que mal de jouer sur un terrain en bitume plein de flaques (C'est marrant, malgré l'habitude de la pluie, il n'y pas ici un système d'évacuation d'eau efficace; mais que fait la police?), puis aux goals la 2e mi-temps (Fa m'a transmis quelques bons réflexes, à moins que ce ne soit l'inverse!).

Vendredi, j'ai joué au rat de bibliothèque. 9 heures intenses de lecture pour ma dissert de NT et un immense sentiment de satisfaction en sortant (sous les trombes d'eau) à 17h30. Ca avance, et plutôt bien. Le soir, bière bien méritée au pub devant le match de rugby France - Afrique du Sud avec mes amis Springboks (qui ont vu malheureusement leur équipe favorite se faire remonter en 2e MT et se faire battre par les Frouzes). Soirée sympa qui m'a fait du bien, sans que je ne fasse très tard. En fait je remarque que cela fait plus de 2 mois que je suis ici et que je ne suis jamais allé en disco et/ou que je suis plus réticent à sortir tard. L'âge, vous avez dit?

Après cette semaine chargée, j'entendais avoir un week-end plus calme et prendre du temps... pour moi! Samedi (joyeux anniversaire Marinette), petit déj international à la chaplaincy, suivi de 2 petites heures de biblio où j'ai préparé ma présentation de lundi sur ma recherche de NT (l'autre jour, une étudiante m'a dit: 'tiens, c'est marrant, pour une fois qu'un homme se préoccupe d'un sujet que seul(e)s les féministes traitent!' Eh oui, comme quoi on peut être un homme et se préoccuper des femmes...) (ça s'appelle l'homme moderne) (oui, c'est fini l'âge de Pierre) (dites ça au pape ou à un catho extrémiste ;-). Bref, 2 heures de synthèse fort gratifiante, car j'ai l'impression d'avoir une position qui tient la route. On verra demain! Puis tranquille à la maison, petite sieste puis match Brésil - Angleterre pendant que la Nati se faisait ridiculiser par la Norvège (pendant que les Rougets M21 gagnaient en Turquie!). Puis le soir, il y avait dans la maison une 'fairtrade party' organisée par la paroisse, avec dégustation de vin et choco en prime ;-) Sympa. Et pour une fois, je suis allé me coucher tôt (ce qui ne veut pas dire que j'aie dormi tôt).

Et le dimanche, jour du Seigneur, ni patate au beurre ni Lausanne-Sport vainqueur, mais culte puis repas chez David et Aileen, un couple adorable et très chaleureux de la chaplaincy. Ils sont végétaliens, c'est-à-dire qu'ils ne mangent rien qui provienne d'un animal. Et le repas fut étonnamment bon (et sain, probablement)! 'Déçu en bien', comme je leur ai appris (au moins ils connaîtront UNE expression suisse romande!). Puis nous sommes allés, pour le thé (nous avons d'ailleurs emmenés nos tasses avec nous!), nous balader un peu dans le parc juste à côté de leur maison. 'Lovely, isn't it?' Le lac en particulier avec le soleil qui se couchait (à 16h!) était magnifique... Bref, une belle découverte. Ce parc qui n'est pas si loin de chez moi me donne envie d'y aller courir (je pourrai ainsi me poser la question 'où cours-je?')...

Voilà donc un beau week-end au calme qui se termine, avec beaucoup pour moi après une semaine assez laborieuse et avant une autre semaine qui s'annonce assez chargée, avec un sacré susucre, si j'ose m'exprimer ainsi, vendredi... (qui appelle sa copine 'mon susucre'? personne? D'accord, je sors).

LE SAVIEZ-VOUS? En Grande-Bretagne, le nombre de végétaliens ('vegans') est estimé à 180'000 personnes ou 0,3% de la population. Par ailleurs, on dénombre pas moins de 3 millions végétariens en GB, soit 5% de la population adulte.