dimanche 25 octobre 2009

A fulfilling week

Quelle semaine, mes amis. (quelle accroche minable, digne de la pasteur luthérienne ce matin, qui pourtant a fait une bonne prédic, quoi qu'un peu cours d'exégèse, mais avec une accroche à ras-le-sol) Sarah s'en est allée il y a quelques minutes, et je me retrouve dans cette chambre seul, alors que j'avais pris l'habitude d'y être avec elle. Une semaine, cela suffit pour s'habituer à une situation, à un pays, à une ville. Prendre la température, la digérer, apprivoiser les coups de froid et les coups de foehn, vivre à fond la chaleur du week-end entier passé ensemble avant que le froid et le vent (parfois très incommodant, mais parfois un vent très agréable) ne viennent enfin clore le "show".

Mais une semaine, c'est assez pour faire le plein. Le plein d'énergie, le plein de joie, le plein d'amour aussi. Le plein de partage, le plein de découvertes, le plein de délires aussi. Le plein de protéines, le plein de bons petits plats (fromage suisse, crêpes, etc.), le plein d'odeurs aussi. Le plein pour un mois, jusqu'à sa prochaine visite. Il ne me reste qu'un "plein" à faire: celui de travail, car cette semaine, bien que "reasonably" studieuse, me laisse beaucoup de pain sur la planche (et il va falloir se motiver, si c'est du pain anglais ;-).

Une semaine bien remplie donc, avec visites diverses de la ville, concert classique (récital de Schubert), cinéma ("The Soloist", vraiment un excellent film, même si le pop-corn coûtait aussi cher que la place de ciné), 1-2 vrais restos, soirée chez des amis et samedi, visite de Liverpool où l'on a fait quelques musées au bord de l'eau, et visité les deux impressionnantes cathédrales, dont la cathédrale anglicane où ils n'ont rien trouvé de mieux que de mettre un écriteau de lumière rose fluo au-dessus de la porte d'entrée (à l'intérieur). Encore un fois, les Anglais nous impressionnent par leur goût hors du commun.

Pour moi, ce fut donc une semaine qui m'a nourri de toutes parts, et qui m'a permis de faire partager à Sarah ce que je vis au quotidien ici à Manchester. Cela m'a fait très plaisir et je me réjouis de faire la même chose, dans une certaine mesure, le week-end prochain où j'aurais l'honneur et le plaisir d'accueillir ma Mômôn et mon bro Cyril ici à Manchester. Dans l'intervalle, travail et... repos.

Et au cas où vous ne le sauriez pas, Dieu est d'une grande bonté. En effet, pour mettre un peu de beaume sur mon coeur après le départ de ma princesse, il m'a informé par les transmissions des ses messagers que Liverpool a battu cet après-midi ManU 2-0, contre toute attente. De quoi me rendre heureux après cette semaine non moins heureuse...

LE SAVIEZ-VOUS? (1) Le musée de la science et de l'industrie de Manchester, abrégé MOSI, a subi une erreur dans son acronyme. En effet, alors qu'au début le musée était international, ils ont décidé de laisser tomber le I dans l'abréviation, car autrement, cela aurait révélé le caractère chiant, puant et désespérant ce qui aurait été alors le "Museum of international science and industry": MOISI (d'où la grimace de Sarah) (quoi ma blague aussi est moisie? ;-)

LE SAVIEZ-VOUS? (2) Manchester United et Liverpool sont considérés comme les deux plus grands rivaux du championnat d''Angleterre, mais ManU reste moins titré que Liverpool: autant de championnats (18) mais deux Coupes d'Europe (C1) de moins (trois contre cinq). Cependant, le dernier titre de champion du club de Torres (en rouge) remonte à 1990, alors que depuis, Manchester United en a remporté onze sur 18, dont les trois derniers.


dimanche 18 octobre 2009

With her in Manchester



Le titre et les photos sont assez explicites, non?


LE SAVIEZ-VOUS? La statue ci-dessous d'Abraham Lincoln (décédé en 1865) [juste derrière un petit monument dédié à la Princesse Diana - où pose ma princesse à moi - décédée en 1997] a été érigée suite au soutien sans faille des Mancuniens au XIXe siècle pour l'abolition de l'esclavage. Bon, il faut aussi dire que cela arrangeait leurs intérêts liés à ll'îndustrie du coton qui était la source n°1 de revenu pour Manchester. Donc anti-esclavage, oui, mais parce que cela les arrangeait bien!

lundi 12 octobre 2009

'Living in Manchester', but what does it mean?

Le rythme de croisière est pris. La biblio, les rencontres, le train-train, ma petite vie mancunienne a trouvé sa bonne vitesse. J'ai pas mal de boulot, entre le mémoire et deux essays de 6000 mots à écrire, mais ça va, je profite bien de la vie.

Je profite aussi pour visiter de temps en temps un peu plus que le strict nécessaire, pour aller, en bref, voir un peu plus loin que le bout de mon nez. J'aime bien découvrir de nouveaux coins, explorer, trouver des nouveaux magasins (mmmh, j'ai enfin pu aller à la boulangerie "chic" du quartier: quel délice!). Je lis pas mal, à la biblio ou en dehors. Après Dan Brown, Toni Morrison, j'ai fini un Agatha Christie et je viens de commencer une biographie passionnante de George MacLeod, pasteur avec un charisme hors du commun qui a fondé la communauté oecuménique de IONA (http://www.iona.org.uk/). Bonnes lectures de bus.

Mais le bus est aussi lieu de grandes réflexions (ouh la la). En passant devant diverses maisons d'étudiant, et suite à certains échanges avec d'autres étudiants, je ne peux m'empêcher de me dire que "vivre à Manchester" n'a décidément pas la même signification pour tous. Pour les plus jeunes, les "freshers", les bleus de 1re, c'est la découverte de la liberté, loin des parents, c'est la fiesta tous les soirs. Et Manchester? Eh bien, si je caricature, c'est exactement le trajet l'appart à l'uni, et au pub! Et c'est tout! I love Manchester, oui, mais quelle vision réduite de Manchester! Dommage non?

Personnellement, j'apprécie donc tout particulièrement habiter loin des maisons d'étudiants bruyantes et insalubres (ce n'est même pas une caricature) et de pouvoir entrer un peu plus dans la vie mancunienne du quartier, notamment par la famille chez qui je réside. J'apprécie le calme, la propreté et les conversations - théologiques ou non - que nous pouvons avoir. J'apprécie la liberté que j'ai de vivre ma vie, j'apprécie l'ouverture qu'ils ont, j'apprécie l'humanité évangélique de ces gens. A ce sujet, ils hébergent ces jours un ressortissant de Madagascar qui a des problèmes de papier. En bref, j'apprécie vraiment Manchester et Mona Cottage à 2 Stockton Road, dans le quartier un peu "posh" de Chorlton.

A ce titre, j'ai vraiment l'impression qu'il y a ici un trou encore plus important qu'en Suisse entre les couches aisées - ou éduquée, dirons-nous - de la société mancunienne, et les couches moins favorisées. On pourrait ressortir le cliché des Anglais qui se bourrent la gueule au pub avant de se l'éclater les uns les autres (non, Jésus n'a pas dit: "éclatez-vous la gueule les uns les autres". Ou bien était-ce une tentative de mise ne pratique du Sermon sur la Montagne, en tendant l'autre joue? Je vais devoir aller leur expliquer.). Quelle différence entre la rue et ma maison! C'est assez... frappant!

Autrement, semaine bien chargée comme toujours: mardi j'avais la prière de Taizé et c'était l'anniversaire de David, un Anglais qui étudie aussi la théol, pour qui nous avions acheté un singe en peluche, nommé Bubble. Pour l'occasion, j'avais fait une tarte aux pommes, assez réussie (mais peu mieux faire). C'est jamais facile de s'adapter aux ingrédients locaux. Surtout avec les Anglais. ;-)

Mercredi, j'avais un repas chez des potes italiens et j'ai pu vibrer pour le 0-0 de la Suisse contre Israël, petit point qui nous qualifie pour ntore 4e compétition majeure de rang! Pas mal pour un pays de 7 milions d'habitants, non? Jeudi, encore du foot, avec mon premier match avec mon équipe anglaise de 5-a-side. Ce match de 50 minutes à 5 contre 5, comme son nom l'indique, m'a pourtant réservé une suprise: nous jouons sur "dur". Ce qui, sans chaussures appropriées, est aussi bien évidemment... dur! Nous avons gagné 11-9, avec un joli but de votre serviteur, mais nous avons souffert lors des 5 dernières minutes, encaissant pas moins de 5 buts (nous gagnions 11-4!!!). Et autre bonne nouvelle footballistique, mon club le FC TVRL a remporté le match qu'il devait pour décrocher le titre de champion du groupe E de Ligue romande. C'est la première promotion du club, c'est donc historique!

Hier, soirée crêpes chez des amis (j'ai cuisinié), après avoir été faire quelques achats en ville (notamment des baskets car j'ai complètement destroyé les miennes en jouant au foot jeudi). Au final, je m'en sors plutôt bien: une paire de baskets Nike, 1 paire de pantalons, 2 chemises et des sous-vêtements pour... 60£ (soit un peu moins de 120 CHF!)! Mais bon...
1) C'est pas Londres
2) C'est "Primark", magasin réputé (je ne le savais pas avant) pour employer des petits enfants payés 0.5 centimes de l'heure
3) Ces habits ne sont apparemment pas de très grande qualité.

Bref, me voici de retour à la biblio un samedi, dans cette biblio réfrigérée (ça doit être bien en été) où il fait plus froid que dehors! Un dernier effort, car en fin d'après-midi arrive Sarah. :-) Je pense que je ne mettrai pas de message cette semaine, mais dimanche soir prochain assurément!

Et avant de terminer ce message, voici les résultats du concours de photos. D'abord merci pour toutes vos photos, ça m'a fait du bien de retrouver des paysages connus! Voici donc le classement:
4e rang, médaille en chocolat: Luc (pour le chocolat)



3e rang, médaille de bronze: Emilie



2e rang, médaille d'argent: Mam'



1er rang, médaille d'or: Anne-Laure



Hors catégorie, médaille en fromage: Luc (pour le fromage)


Merci à tous de votre participation! Take care!


LE SAVIEZ-VOUS? Au classement mondial des universités, l'Université de Manchester est maintenant classée 26e dans le monde. L'EPFZ est 1re Suisse au 20e rang, suivie de Genève (72e), Zürich (92e) et Bâle (108e). Pour les Lausannois, l'EPFL est 42e et l'UNIL 168e.

dimanche 11 octobre 2009

Hiking up the hill

La vie à Manchester, ça ressemble à une longue marche (toute similitude avec un excellent film français est tout à fait fortuite). Un chemin fait de moments de solitudes, de moments difficiles, où la peur de ne pas y arriver nous "overwhelms" (euh... merde... comment on dit en français? vite, le dico: ah oui, "submerger"); une chemin fait de rencontres, des gens qui nous accompagnent quelques temps puis se séparent de nous; un chemin de montée et descentes, comme le moral (qui a plutôt tendance à monter, je vous rassure); un chemin aussi d'obstacles qui nous semblent a priori infranchissables, mais que l'on franchit finalement sans trop de difficultés; de partage, de communion et de fraternité. Mais c'est avant tout un chemin de relation, d'hommes et de femmes que j'ai rencontré(e)s pendant le mois que je viens de passer ici et qui m'ont, chacun à leur manière, apporté quelque chose. (Tiens, revoilà - non pas la sous-préfette, pour les accros à la Cité de la Peur - le ton pastoral. Désolé, défaut professionnel.) En un mot, cette aventure en est bien une: et je la vis à fond, bon gré mal gré, mais j'en ressors vraiment très enrichi par les gens que je rencontre.

Bon, après cette petite intro digne d'un dimanche soir, je vais un peu plus vous raconter ma vie ici. Quoique, y aurait-il "anything" à ajouter à ce qui se trouve ci-dessus? Oui? Bon d'accord, je continue.

Je surfe donc sur la vague de la joie, vacant à mes activités de loisir qui me font vraiment du bien. A côté de cela (euh... les cours, c'est à côté des activités de loisir, ou l'inverse?), les cours sont assez bien, et structurent bien ma vie ici, car en gros, tout le reste du temps je suis à la bibliothèque (le paparazzi que je suis a pu prendre la photo suivante sans se faire repérer par les vigiles de la sécurité qui m'auraient à n'en point douter emmené au sous-sol dans les cachots de la biblio. Quoi? J'ai une imagination débordante? Incroyants ;-), à travailler mon mémoire. Je commence à vraiment entrer dans mon sujet, dans les polémiques - mais aussi les réunions fraternelles - oecuméniques du COE.

Une frustration cependant demeure. Comme je l'ai dit dans d'autres messages, nouer des liens avec les Anglais, que ce soit au choeur de gospel ou aux cours est nettement plus difficile. Par ailleurs, il y a parfois dans nos cours de master des GG ("grandes gueules") qui sont des doctorants et qui prennent beaucoup de place dans le cours: 1) je ne comprends pas toujours l'ensemble de ce qu'ils disent 2) j'ai aussi parfois de la peine à exprimer ma pensée dans toute sa complexité: j'ai l'impression que le passage à l'anglais opère une simplification qui rend mes remarques parfois un peu comme un "vas-y-enfonce-la-porte-qui-est-déjà-ouverte". Cela viendra peut-être avec le temps, mais je ne me sens pas encore très très à l'aise dans les cours.

En revanche, un lieu où je me sens très à l'aise, comme à la maison même, est l'aumônerie. C'est vraiment génial d'avoir ce lieu. Samedi, un aumônier organisait une journée de marche dans le Peak District, à environ 50 minutes de train (bringbalant) de Manchester. Ce fut une journée vraiment magnifique et même si les collines n'étaient guère impressionnante en comparaison avec nos montagnes suisses, cela m'a bien un bien fou de sortir de Manchester. Par ailleurs, cette journée m'a permis de nouer des contacts ou d'en renforcer d'anciens, notamment avec David (UK), Sergio (ITA) et Martyna (LIT). Je suis rentré bien crevé après environ 5h de marche (avec les pauses), cela m'a fait du bien. J'aime beaucoup ces marches en groupe, car cela nous permet de découvrir des gens, de parler un moment avec certains, puis de passer à un autre groupe, très enrichissant. Et puis, en plus de pas mal parler "théol", on a bien déconné (comme ici à contre-courant du vent) à côté, ce qui ne fait jamais de mal, doesn't it? (vous voyez ainsi que je maîtrise les "question tags" à la perfection, n'est-il pas?)


Cette semaine, pas mal de trucs, comme toujours, mais en particulier mercredi mon premier cours d'Anglais d' "Academic Writing" avec mes amis Italiens et le soir le match de la Nati qui doit faire un point pour se qualifier pour la Coupe du Monde. Je suis l'actualité sportive de près, merci internet, mais malheureusement la TSR ne diffuse pas (sur son site internet) les images de matches internationaux, car quand je clique sur les reflets de match, je lis: "nous ne pouvons malheureusement accéder à votre requête. Pour des questions de droit, cette vidéo n'est pas accessible depuis votre pays". Grrr... Bon, par contre je peux regarder l'émission du dimanche soir avec les reflets du match. Où est la logique???



Autrement, Sarah vient samedi. Et ça, ça se passe de commentaires :-))))))) Mais pas de photo de son beau sourire!

Ah, et n'oubliez pas le concours de photos: vous avez jusqu'à vendredi soir! Merci !


LE SAVIEZ VOUS? le plus haut sommet du Peak District s'élève à l'altitude fort respectable de 2087 pieds (636 m, en gros l'altitude de La Sallaz, non?). Le sommet s'appelle "Kinder scout". Bueno, non?

jeudi 8 octobre 2009

Britain's habits: awful weather &... complaining

Comme je l'ai dit dans mon précédent message, je fais mon trou petit à petit ici. Le cercle d'amis se construit peu à peu, ou se solidifie, mes activités se stabilisent (comme tout le temps, j'ai dû faire des choix!), et je prends aussi du temps pour moi.

Notamment, le mardi a lieu une prière de Taizé qui me fait chaque fois un bien fou. Retrouver cette spiritualité qui m'est si chère, rien qu'avec quelques bougies et des chants, c'est fantastique. Et une fois par mois, la prière est organisée par nos frères catho (je les salue, s'ils me lisent) dans cette magnifique - quoi qu'un peu surchargée, vous en conviendrez - chapelle catholique. Ce groupe du mardi est vraiment exceptionnel : je m'y suis tout de suite senti bien, à l'aise. Voici par exemple (de gauche à droite): mes colles, John, l'aumônier international originaire du Bangladesh, David, un étudiant en théol local et Martyna de Lithuanie. Mardi prochain, c'est l'anni de l'homme au bonnet et pour la petite histoire, nous lui offrons un singe, car il adore cet animal (il aurait dû venir à Lutry). Bon il en voulait un vrai, alors si vous avez des adresses...

Mercredi, gospel.Toujours autant de filles, un peu moins de voix masculines, et toujours pas de partoches. Mais c'est sympa. Et puis, les contacts avec les locaux sont nettement plus difficiles qu'avec les étudiants étrangers. Normal, me direz-vous. Mais ça viendra. Et au fait, pas de foot cette semaine car je repose ma jambe, quoi qu'elle ait. Elle a peut-être le mal du pays. Dans tous les cas, c'est pas le pied. Bref.

Et tout ça pour vous dire que je vais bien, mais que le temps s'est britannisé tout à coup: pluie, en abondance. Et tout à coup une éclaircie au milieu de la journée: mon statut a enfin été
régularisé après 3 semaines ici et de nombreuses visites, des heures de queue (j'aime ce terme, pas vous les filles?^^), et TAAADAAAHH, je suis enfin inscrit comme étudiant PG! Yes, je suis un pionnier, apparemment, vu qu'ils ont dû créer exprès un programme informatique pour moi (et un autre, apparemment), et que mes prédécesseurs avaient soit suivi l'entier du programme Master (pas reconnu par l'EERV, pas bien!) ou baissé les bras et fait des cours de Bachelor (d'où de nombreux problèmes de reconnaissance à Lausanne). Là, finger crossed, ça va marcher!

Bref, rappelez-vous du début de la phrase précédente, la pluie, oui, certes, bien sûr, la pluie fine et abondante, mais surtout, surtout, le froid. Vous imaginez une merveilleuse bibliothèque avec de merveilleux livres à lire pour vos merveilleux cours et votre merveilleux mémoire, et vore merveilleuse motivation dans une ambiance merveilleusement... glaciale? Quand je respire, c'est presque un nuage de buée qui sort de ma bouche. Peut-être qu'ils se sont dit que, étant donné qu'ils améliorent la bibliothèque en faisant de nombreux travaux (apparemment pas nécessaires, selon les locaux), ils n'avaient plus d'argent pour le chauffage. Mmmh, quels bons calculateurs, ces Mancuniens. Presque des... Ecossais, non?

Et puis, j'ai payé mon loyer jusqu'à Noël, je me disais que c'était plus simple, d'un coup (paf le chien). Mais à la RBS (Royal Bank of Scotland, tout lien avec le paragraphe précédent n'est que purement fortuit), on fait les choses à fond. Du coup, il m'a fallu quasi 30 minutes pour retirer cet argent: au menu, vérification de l'identité, plusieurs fois (peut-être vérification aussi du casier judiciaire à INTERPOL, soyons fou), vérification auprès du supérieur, remplissage d'une feuille où on me demandait même pour quoi je retirais une telle somme (!). Ai-je à ce point-là une tête de "Blanchisseur d'argent"? Bref, tout ça pour dire que je me suis retrouvé avec une grosse somme avec plein (l'année de naissance de Maman) de petits billets de 20 £ (ils n'en avaient plus de 50£!!!).

Bref, vous l'aurez remarqué, je me mancunise de plus en plus. En effet, il paraît que le passe-temps favori des gens, ici, à part parler du temps qu'il fait, à part le football bien sûr, non je parle du passe-temps favori de tout un chacun qui vit en Angleterre, c'est de... se plaindre!


Ah, et avant de se quitter, j'aimerais lancer un concours (soyons fous, bis!): svp envoyez-moi la plus belle (une seule, donc) photo de la région où vous habitez (sans figurant humain sur la photo, seulement le paysage): je suis en manque de paysage suisse!!! Le mail, vous le connaissez, c'est bcorbaz@gmail.com. Je posterai les résultats sur le blog dans une semaine! Merci !


LE SAVIEZ-VOUS? Le président de Manchester City, le Sheikh Mansour bin Zayed al Nahyan n'est plus le dirigeant le plus riche du football anglais. Sa fortune de 17 miliards £ a été dépassée par celle du président de QPR Lakshmi Mittal (18,4 miliards £). "Juste" derrière vient le célèbre Roman Abramovich, le proprio de Chelsea avec 7,8 miliards £.

dimanche 4 octobre 2009

Settling down

Une semaine a passé depuis mon retour, et je me m'installe petit à petit dans ma vie mancunienne. Entre la sempiternelle pluie fine qui te gèle les c.... (si fine que tu te dis qu'un parapluie est inutile: vive les pulls à capuche), les cours qui ont commencé, la maison qui s'est subitement remplie, les activités que j'ai peu à peu définie de manière plus précises afin de me laisser aussi un peu de temps pour moi, ma vie à Manchester commence à prendre corps. Les découvertes font petit à petit place à la "vie normale", empreinte de rigueur et de travail, mais aussi de joies et de plaisir, don't worry !

Mercredi, j'ai officiellement rejoint le choeur de gospel, pour mon grand plaisir. Cela me manquait de ne pas chanter (même si je le fais sous la douche, mais mon public - le savon et le canard - n'est pas très... démonstratif). Comme il n'y a que peu d'hommes, nous ne formons qu'une voix (basses et ténors ensemble), ce qui est bien, mais pas top. Première surprise, le premier chant est en fait un chant que j'ai chanté au Choeur Atout. ;-) Le monde est petit, non? Nous sommes environ une cinquantaine et sans partition, on fait ce qu'on peut. Mais il y a de la qualité, c'est sûr. Il faut bien, car on a déjà un concert avant Noël et un en mai, je crois. Ca va aller vitte (ils sont optimistes!).

Puis, après le chant, mon autre passion: le foot. 5-a-side, indoor. C'est sympa, même si on ne prend pas trop le temps de se connaître, et on se met pratiquement tout de suite à jouer. Presque trop vite, puisqu'après 10 minutes (et un but! ;-), je ressens une tension à l'aine. Claquage ou non? Peu importe, je passe le reste des 60 minutes au goal. Un peu tristoune. Puis je rentre à pied (j'avais raté de peu le bus) pendant 45 minutes sous la pluie (mais avec mon ami mon capuchon). Note pour plus tard: toujours prendre un pull à capuche pour rentrer du foot. ;-)

Autrement, à part ces deux hauts faits de mon temps libre, j'ai commencé les cours à proprement parler cette semaine. Les classes sont petites (max 10, min 3), les sujets souvent assez intéressants. Je fais un cours de NT qui a l'air pas mal sur Paul et l'Empire Romain, et un autre cours qui a l'air génial sur l'histoire du livre jusqu'au Moyen-Âge (parchemin, codex, papyrus, etc.). Ce cours - qui va enfin me permettre de travailler sur des manuscrits des chrétiens des premiers siècles - a lieu dans la "hogwardesque"John Rylands Library (à Deansgate, et pas sur le campus comme l'autre biblio qui porte le même nom) qui possède de nombreux manuscrits et documents de haute classe. Cela a l'air assez "challenging" comme travail, mais passionnant. On verra.

Pour ceux qui auraient besoin d'un petit rappel d'où j'en suis dans mon parcours universitaire, voici un petit résumé. J'ai besoin de faire ici 30 crédits ECTS pour compléter mon master en théol à Lausanne (ici, un cours de Postgraduate - MA - en vaut 15!). Donc j'ai pris :
- 1 cours de HC (History of the Book, Kate Cooper): 15 ECTS
- 1 cours de NT ( New Testament in the Roman Empire, Peter Oakes): 15 ECTS
Et le semestestre prochain...
- 1 cours d'AT (Dead Sea Scrolls, George Brooke): 15 ECTS

Pour le reste, je m'amuse avec 2-3 cours, notamment Grec et Hébreu pour réviser avant mon exa final en juin. Et, petit détail de l'histoire, je bosse mon mémoire ("L'oeuménisme a-t-il encore de l'avenir?")! Donc je ne chôme guère.

Voilà. Je vais m'arrêter encore pour vous dire que j'ai rencontré des gens formidables, d'un peu partout sur la planète (ça prend plus de temps avec les "locals" des cours, mais on va y arriver). J'ai notamment cuisiné pour eux un petite fondue de derrière les fagots (dis Papa, c'est où Fagots?) lors d'un repas "international" samedi soir, cela valait le détour. Et ils ont aimé! On est aussi allé au cinéma voir "the invention of lying". L'idée de base (vivre dans un monde où le mensonge est inconnu et donc impossible) est bonne, mais le reste reste assez léger, du reste. Par ailleurs, l'aumônerie est un lieu où je me sens déjà comme à la maison (bon, faut dire que j'y suis en gros un jour sur deux) avec des gens vraiment chaleureux. Et y a encore les matches de foot au pub (défaite de Liverpool 2-0 à Chelsea, f*ç%& French players who scored twice) avec mon pote anglais Rob, toujours sympa (Rob qui m'a proposé d'aller voir un match de hockey, ça c'est exotique!).

Bref, ma vie prend corps. Je vis cette aventure à fond. Ah oui, aventure. L'autre jour je me suis planté dans le code pour l'alarme de la maison, et elle s'est déclanchée. Un bruit qui aurait réveillé un mort. Mes tympans ont souffert, et je ne savais pas quoi faire. Je m'imaginais déjà les flics débarquer, me faire embarquer, et tout le toutim.^^ Du coup, après quelques coups de fils, j'ai coupé le courant (encore fallait-il trouver les plombs). Puis j'ai enfin eu ma "landlady" au téléphone qui m'a rappelé que le code était leur année de mariage. Je le savais, mais j'avais placé leur mariage malencontreusement un an plus tard. Bref, une aventure qui m'a au moins faire apprendre le code de l'alarme. Je ne l'oublierai pas.

LE SAVIEZ-VOUS? La pièce la plus ancienne de la John Ryland Library est un papyrus de l'Evangile de Jean (18,31-33), connu aussi sous le nom de \mathfrak{P}52 (facile à s'en rappeler: pastis +1), en grec bien sûr, qui serait daté d'environ 125 AD (ou plutôt entre 100 et 150 AD). Le document est recto verso. Complètement fou.