Back in the cold greyish Manchester

Ca y est, je suis de retour. Après 4 semaines pleines de vie, de partage, de joies, de labeur (aussi un peu), je me re-retrouve parachuté dans le contexte mancunien. Et l'atterrissage, je dois dire, est un peu rude.

Pas que le vol ne soit pas passé "tip-top" comme on dit chez nous. Ni que mes essays n'aient été rendus "tip-top" comme on dit chez nous, à l'heure, pis tout ce qui faut avec (du moins je l'espère, je n'ai pas inclus de pots-de-vin en chocolat suisse, aurais-je mal fait?). Non, sur ce plan, j'ai fait ce que j'avais faire. Et j'espère l'avoir fait "bien".

Non c'est plutôt qu'à nouveau, comme en septembre, je me vois parachuté dans un monde vide, empli de solitude. Ce monde gris et triste, avec si peu d'occupations si ce n'est aller à la biblio pleine d'étudiants stressés avant leurs examens (thank God je n'en ai pas!) pour aller tr

availler mon mémoire qui, bien qu'il me passionne, me semble si éloigné de la réalité d'ici (on reprend son souffle, merci la ponctuation); ce monde donc contraste avec celui dans lequel j'ai vécu pendant 4 semaines en Suisse, coloré et joyeux, fait de fêtes et de voyages, de labeur aussi (12 entretiens pour mon mémoire), mais 4 semaines où j'ai pu vraiment profiter de chaque instant, où j'ai pu voir tant de personnes qui sont importantes pour moi (je ne vais pas dire "toutes", car on en oublie toujours, dont ceux qui n'étaient pas à Lausanne pendant la période, à Zurich, au Canada ou en Allemagne...), où j'ai vécu, comme j'aime le faire, à 100 km/h. Ces deux mondes, tu l'auras compris, ô fidèle lecteur, contrastent fortement. Et c'est ce con de contraste qui trace mon moral.

Parce qu'aussi, il faut préciser que la maison dans laquelle j'habite, comme en septembre, est vide (la famille est en Chine), ce qui a des avantages (oh bains chéris devant "A la Maison Blanche"), mais aussi des désavantages: le froid (ils ont sous-chauffés pendant qu'ils étaient

loin) et un sentiment de solitude malgré la radio qui s'enclenche automatiquement à 17 heures jusqu'à 21h. Solitude aussi, parce que dans le flot d'étudiants de la biblio, mes amis et connaissances n'y sont pas. Ils travaillent en effet chez eux et non pas à la biblio.

Donc le début est re-difficile. Mais à l'inverse de septembre, je suis déjà intégré (donc ça va revenir vite), j'ai vraiment du travail à avancer avec mon mémoire, et j'ai de quoi me réjouir pour l'avenir (avec une visite par semaine pendant tout le mois de février). C'est juste le re-début, avec la pause sans cours de 2 semaines pour les exas, qui n'est pas évidente. Mais rapidement, je sais que vais retrouver mes amis et que cela ira mieux.

Pour me donner du courache, j'ai proposé mes services pour donner des cours de français gratuits pour les étudiants de la International Society. On verra. J'espère aussi pouvoir donner quelques cours privés qui me dynamiseraient un peu.

Mais à part ça, Madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien (sauf la chasse d'eau qui est cassée, mais avec 2 toilettes dans la maison, c'est un moindre mal).

Je vous embrasse tous.

LE SAVIEZ-VOUS: Cet hiver est un des plus rudes depuis 25 ans en Grande-Bretagne. A

Manchester, il a fait jusqu'à -20° C la nuit et il a neigé jusqu'à 20 cm!!! Incroyable mais

vrai pour une ville qui se situe aux environ de 300 m d'altitude!